Appel international en faveur de l'opposant tunisien Moncef
Marzouki
PARIS, 19 jan (AFP) - Un appel international, signé de plusieurs centaines de
professionnels de santé publique, demande vendredi à l'Union européenne
d'oeuvrer pour l'"arrêt des mesures judiciaires" frappant l'opposant tunisien
Moncef Marzouki.
M. Marzouki, ancien président de la Ligue tunisienne des droits de l'Homme, a
été condamné le 30 décembre dernier par la justice tunisienne à un an de prison
ferme pour appartenance à une "association non autorisée".
M. Marzouki, porte-parole du Conseil national pour les libertés en Tunisie
(CNLT, non reconnu), est par ailleurs une sommité médicale dans son pays.
Dans leur texte, les signataires, originaires notamment de Suède, de France, des
Pays-Bas, de Suisse, du Kenya, d'Allemagne, du Portugal, d'Espagne et des
Etats-Unis, demandent à la Suède, qui préside actuellement l'Union européenne
"d'engager toute démarche nécessaire pour accélérer le processus d'arrêt des
mesures judiciaires à l'encontre du docteur Marzouki". Ils demandent par
ailleurs "au gouvernement français de reconnaître comme un préalable à tout
développement des relations scientifiques, techniques ou culturelles avec la
Tunisie, la liberté de sortie du territoire tunisien pour le Dr Marzouki".