photo Fehti Belaid-AFP photo Mohamed Hammi-7 juillet 2001-REUTERS |
dim. 02.06.2002 11:58
Chers Toutes et Tous, Le référendum en Tunisie a été voté, avec, comme prévu, 99% de oui....! La presse a largement fait écho à cet événement et à sa portée politique mais, curieusement, le silence est quasi total de la part de nos hommes politiques. Nous vous convions donc à diffuser le document ci-joint , en particulier à tous ceux que vous connaissez qui sont impliqués dans la politique à quelque niveau que ce soit. Nous sommes bien conscients que le ton est dur mais il semble bien que nos politiciens soient aussi un peu durs ... de la feuille ! Ceux qui souhaiteraient davantage d'explications peuvent se référer: au site médimédianet et au Journal du Médecin pour les médecins au VIF L'Express des vendredis 24 et 31 mai au Soir des lundi 27 et mercredi 29 mai à nos lettres précédentes Nous sommes à votre disposition pour de plus amples informations. Docteur Patrick Jadoulle - Docteur Michel Jehaes Saturday, May 25, 2002 8:52 AM - Subject: Re: Referendum Ben Ali Tunisie cher Patrick Merci pour ce que vous faites en BELGIQUE . Celà va droit au coeur des democrates tunisiens Ci-joint un papier qui a été publié hier par Libé et un papier que j'ai publié sur Tunis news... Amicalement Moncef Sent: Monday, May 20, 2002 12:11 AM Subject: Abdel Matar appel sursis APPEL Après avoir engagé dans un premier temps un recours contre la procédure de convocation du corps électoral pour le référendum du 26 mai, Maître Abdelwahab Matar vient de déposer le 16 mai au tribunal administratif une demande de sursis à l'exécution du décret référendaire. L'affaire a été enrôlée sous le N° 41/1067. Il s’agit là d’un grand embarras pour le président du T.A Mr ELLOUMI TAIEB , connu par son courage. Mais saurait-il désavouer le président actuel ? La seule issue pour lui est de tergiverser pour ne pas statuer sur l’affaire avant le 26 mai ! Devant une telle éventualité, le CPR par le biais de Maître Matar appelle juristes, observateurs, personnalités influentes, journalistes à se mobiliser pour exercer une pression auprès des intéressés ( T.A, Gouvernement…) en vue de faire dire le droit avant le 26 mai à propos des irrégularités qui ont entaché la procédure d’appel au référendum, qui en contradiction avec la constitution actuelle et le code électoral n’a pas émané d’une loi organique votée par la chambre des députés mais d’un décret présidentiel promulgué le 03 avril 2002. Le bien fondé de la requête en question ne souffrant pas de doute, en témoigne le nombre de plus en plus important de juristes tunisiens qui la soutiennent, le CPR compte poursuivre jusqu’au bout la démarche entamée par Maître Matar, et ce en dépit des tracasseries, des filatures et des suspensions de lignes téléphoniques dont est victime ce dernier par les barbouzes du régime. Le président tunisien aura le choix entre le risque de l’examen de l’affaire avant le 23 mai, ou bien il donnera la preuve qu’il craint sérieusement l’arrêt (illégalité oblige) de la machine de ce faux référendum. Paris, le 20 mai 2002 Pour le Congrès Pour la République Chokri HAMROUNI Sent: Wednesday, May 15, 2002 7:44 PM Subject: Tunisie, le livre noir. Vient de paraître ‘’Tunisie, le livre noir’’ édition la découverte Documents réunis par Reporters sans frontières Préface Gilles Perrault Publiée à l’initiative de reporters sans frontières, dont le secrétaire général, Robert Ménard, milite à tous risques depuis des années pour la liberté de la presse en Tunisie, voici donc la lugubre chronique d’une dictature ordinaire, celle que fait peser le général –président Ben Ali sur un peuple épris de liberté. Elle rassemble les enquêtes conduites par des organisations de défense des droits de l’homme jouissant d’une autorité incontestée dans le monde entier. Sa lecture est à la fois accablante et nécessaire. En un temps ou la mise à l’ordre du jour la lutte contre les terroristes incontestables ou présumés tels pour des raisons de commodité politique, il n’est pas superflu de rappeler que les terroristes avérés logent, non point au fond de grottes obscures, mais dans des palais présidentiels, tel celui de Carthage, où ils reçoivent l’hommage de leurs pairs et bénéficient, pour l’instant au moins, d’une parfaite immunité. Car c’est bel et bien un terrorisme d’Etat qui est décrit ici. Mobilisation de tous les organes du pouvoir au service du général président Ben Ali , mise au pas de la justice et de la presse, torture institutionnalisée , agressions physiques , criminalisation des familles d’opposants, intimidations répétées, morts plus que suspectes classées sans suite : c’est la litanie classique d’un régime despotique. Encore le sombre bilan dressé dans ces pages s’est-il un peu obscurci depuis le 11 septembre 2001.Car les luttes courageuses des démocrates tunisiens et l’écho qui leur a été donné par leurs amis à l’étranger avait obtenu, ces dernières années, des résultats appréciables. Ben Ali devenait moins fréquentable, sinon stigmatisé comme il devrait l’être. La France officielle prenait ses distances. Les thuriféraires habituels de la dictature, tel le grotesque Séguin se faisaient moins sonores. Le parti socialiste français rompait avec le rassemblement constitutionnel démocratique (RCD), socle de la dictature. L’Union Européenne s’alarmait des violations systématiques des droits de l’homme perpétrés en Tunisie. La dessus la divine surprise du 11 septembre. Comme l’écrivent fortement Nicolas Beau et Jean Pierre Tuquoi, auteurs d’un mémorable notre ami Ben Ali, dans la post face qu’ils donnent à la récente réédition de leur livre en format de poche ‘’ un an auparavant, sa situation (de Ben Ali) était fragilisé, son assise étriquée ; début 2002, la situation a changé du tout au tout. L’homme que l’on disait infréquentable est à nouveau courtisé par l’Occident : le président que l’on croyait affaibli par les campagnes des plus résolus de ses adversaires reste incontournable’’. Et les auteurs de rappeler le cri de l’admirable docteur Marzouki :’’Depuis dix ans, M Ben Ali ne fait pas la guerre aux terroristes dans son pays, mais aux démocrates’’. Moncef Marzouki n’est pas entendu par les ministres français qui se ruent derechef au palais de Carthage dans le sillage du président Chirac, ni par le candidat Chevènement qui, en visite à Tunis, s’abaisse au niveau d’un Seguin pour vanter les charmes de la Tunisie Benalienne. Quant au directeur de la rédaction de l’Express , qu’on a connu plus judicieux , il conclut un éditorial enthousiaste pour le despote par cette phrase ahurissante :’’depuis les attentats contre les twinTowers, il est devenu , en tout cas, évident qu’il faut opposer Ben Ali à Ben Laden’’. Au sinistre jeu de l’oie que nous impose le régime tunisien, le 11 septembre nous a fait reculer de plusieurs cases. L’évidence est que Ben laden sert ben Ali. Il lui fait la courte échelle vers la présidence à vie dont rêve depuis longtemps le général –président. Le processus était en gestation. La conjoncture favorable permet de l’enclencher sans plus tarder. Ben Ali a qui la constitution tunisienne interdisait de se présenter une troisième fois à la présidence, a décidé d’en faire modifier le texte en Mai 2002, afin d’accroître encore ses pouvoirs et de disposer de nouveaux moyens pour étouffer toute velléité d’opposition. Gageons que, avec l’humour caractéristique des dictatures, il se fera réélire en 2004 avec son pourcentage habituel : 99,20% des voix. Faut-il désespérer ? Doit-on se résigner ? Radhia Nasraoui ne désespère pas ni ne se résigne. Avocate exemplaire, persécutée comme peu d’autres, elle garde la nuque raide. Son mari Hamma Hammami, dirigeant politique d’opposition qui a été lourdement condamné dans un procès ubuesque dont on lira le récit, ne capitulera jamais. Mokhtar Yahiaoui magistère intègre, dénonciateur de l’asservissement de la justice dans son pays, a préféré la révocation au reniement. Sihem Ben Sedrine , militante des droits de l’homme , depuis si longtemps harcelée et tabassée, est sortie aussi rebelle qu’auparavant de la geôle ou on l’avait jetée à l’été 2001pour avoir stigmatisé la corruption du clan Ben Ali. Taoufik Ben Brik, journaliste et poète, dont la retentissante grève de la faim a tant fait pour briser le mur du silence, tient plus que jamais son rôle d’imprécateur inspiré. Persécutés, diffamés, sans cesse menacés, Slaheddine Jourchi, MokhtarTrifi, Anouar Kousri, Nejib Hosni, Sadri Khiari entre tant d’autres, ne renonce pas. Et avec eux tous les anonymes qui mènent obscurément l’éternel combat pour la liberté et à qui aucune ‘’croisade’’, fut elle proclamée par les puissants de ce monde, ne fera prendre des vessies pour des lanternes et une brute sortie des cavernes pour un parangon des valeurs démocratiques. Ils sont les héros de ce livre. |
Visite de Moncef Marzouki à Genève - Samedi 13 au jeudi 18 avril 2002 Sur les photos qui figurent sur le site de l'université Paris 6 http://www.admp6.jussieu.fr/EmagP6ceremonies.htm#tunisiens on peut identifier aux côtés de Moncef Marzouki, le Président de l'Université Gilbert Béréziat, le Dr Virginie Halley des Fontaines(maître de conférences à Paris 6 et coordinatrice du Comité International de soutien au Pr Moncef Marzouki),le Pr Antoine Lazarus (département de santé publique à la Faculté de médecine Bobigny qui accueille notre collègue tunisien), le Docteur Omar Brixi (ancien directeur de l'Ecole de Santé Publique d'Alger, actuellement responsable de la santé aux Mutuelles de France) et Madame Anne Viguier (chargée de mission au Cabinet du ministre de l'education Nationale, Jack Lang). Le personnage qui apparaît par deux fois est un représentant des Mutuelles de Marseille ( M. Jean Claude Bellière) venu en compagnie du Dr Brixi. Promotion de la santé, une pensée, des convictions, des actions "Dans la trace de Jean-Pierre Deschamps"
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Ve 30 nov. '01 - 18h44 - Levée de l'interdiction de voyager qui frappait l'opposant Moncef Marzouki TUNIS (AP) -- L'interdiction de voyager qui frappait l'opposant tunisien Moncef Marzouki a été levée mercredi par le procureur de la République de la cour d'appel de Tunis, a annoncé vendredi son avocat, Me Samir Ben Amor. Cette mesure intervient peu avant l'arrivée à Tunis du président français Jacques Chirac qui effectue ce week-end une tournée éclair au Maghreb. M. Chirac avait été sollicité par des députés européens pour intervenir en faveur du Dr Marzouki auprès du président Zine El Abidine Ben Ali lors de son passage samedi à Tunis. Ancien président de la Ligue tunisienne des droits de l'homme (LTDH), M. Marzouki, âgé de 55 ans, avait été condamné en décembre 2000 à un an de prison pour ''appartenance à une association illégale'', le Conseil national des libertés en Tunisie (CNLT, non reconnu) et ''diffusion de fausses nouvelles de nature à troubler l'ordre public''. Fin septembre dernier, la cour d'appel de Tunis avait confirmé la peine mais en l'assortissant d'un sursis. Pour le Dr Marzouki, qui a perdu son poste de professeur à la faculté de médecine de Sousse il y a deux ans pour ''abandon de poste'' selon les autorités, cette mesure n'est qu'une ''petite réparation d'une somme d'injustices dont (il se dit) victime tout comme de nombreux Tunisiens''. Il a annoncé qu'il envisagerait de se rendre en France la semaine prochaine pour enseigner à la faculté de médecine de Bobigny où un poste de professeur associé lui a été attribué. ''Mais je continuerai mon combat pour la liberté et les droits de l'homme'', a-t-il ajouté. La g@zette du SNSP - La lettre d'information électronique des professionnels de santé publique Edité par le Syndicat National des Spécialistes de Santé Publique 1 avenue Claude Vellefaux - 75010 Paris - www.snsp.org Moncef Marzouki, otage à Sousse... Notre collègue Moncef Marzouki, n'ayant écopé "que" d'un an de prison avec sursis, aurait dû quitter la Tunisie le 6 octobre dernier pour rejoindre le poste de professeur associé qui a été créé pour lui à Paris ; nos diplomates étaient, paraît-il, confiants... C'était sans compter avec la police de l'aéroport, qui lui a refusé l'accès au vol Tunis - Paris. Notre collègue commente : "il n'y a plus d'autre motif de m'empêcher de voyager que la décision arbitraire du Président, je suis l'otage de Ben Ali". Serait-il condamné par nous, par la France, à être le symbole du cynisme des démocraties occidentales, qui n'agissent que lorsque leurs intérêts économiques sont menacés ? Même si les projecteurs sont braqués ailleurs, quel sont ceux qui, fréquentant les allées du pouvoir, feront quelque chose qui portera des fruits? Sa situation a suscité nombre de messages. Finalement, plutôt que de les reprendre, le SNSP et la g@zette vous invitent à tirer parti d'internet et à les consulter sur une page spécifique du site www.globalprevention.com , entièrement consacré à Moncef Marzouki. Vous aussi, réagissez, agissez ! Sur le site du Monde interactif http://www.lemonde.fr/rech_art/0,5987,207548,00.html Sur le site de Moncef Marzouki lemonde120701.htm Sur le site du Monde interactif http://www.lemonde.fr/rech_art/0,5987,207571,00.html Sur le site de Moncef Marzouki lemondedeux120701.htm" Bonjour, parmi les petits signes de solidarité et de soutien à adresser à Moncef Marzouki, peut-être sera-t-il heureux de savoir que son texte "Handicap : les limites du concept sont-elles encore négociables ?" a été publié, accompagné d'un texte de présentation de sa situation rédigé par mes soins, dans le numéro de mai du "Journal du Droit des Jeunes" (plus de 5000 abonnés en France et 2000 en Belgique). Pour ma part, la lecture de ses textes est un régal que je voudrais pouvoir partager, en particulier avec des étudiants en médecine, des élèves infirmier(e)s, etc. Ne pourrions nous pas prendre une initiative, avec son accord, pour en rassembler quelques-uns et les publier, par exemple aux éditions Érès, où j'ai des entrées ? Qu'en pensez-vous ? Frédéric Jésu - Dimanche 24 juin 2001 118, avenue Jean Jaurès - 75019 Paris - T:01 42 08 37 84 (+ répondeur) Portable : 06 14 60 46 14 - Bureaux : 01 44 07 02 52 / 01 34 70 91 20 Mèl prof. : info@odas-rids.net - Site prof. : http://www.odas-rids.net POUR RAPPEL lundi 12 mars 2001 - Bonsoir, J'ai été très touché par la qualité et la force de conviction du texte de Moncef Marzouki, portant notamment sur les droits de l'enfant, publié sur le site http://www.globalprevention.com. C'est pourquoi je propose, sauf problème de copyright, de faire publier ce texte dans les colonnes du Journal du Droit des Jeunes (publication mensuelle franco-belge très lue dans le milieu des professionnels de la protection de l'enfance, et dont je suis l'un des membres du Comité de rédaction), en l'assortissant bien entendu d'un article de présentation des récents événements et d'un appel à mobilisation (mais quelle adresse et quelles perspectives concrètes donner aux lecteurs ?).... Frédéric Jésu Retour |